09 - Stratégie de marque : les bénéfices dont on ne parle jamais.
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Hello hello les moxies ! Je suis ravie de vous retrouver pour un nouvel épisode et une nouvelle semaine ! C’est bientôt la rentrée, et je sais que c’est souvent un moment où tout semble possible. Ardoise blanche, on démarre un nouveau chapitre et ça vient souvent avec plein d’énergie et de nouveaux projets !
De mon côté, j’ai pris la décision il y a maintenant deux mois de pivoter mes offres et mon positionnement exclusivement sur la stratégie de marque. J’adore le design, et je compte continuer à en faire un peu mais de manière beaucoup plus sélective.Ce qui est intéressant, c’est que c’est le design qui m’a amené à la stratégie. Et j’ai découvert tout un domaine à part entière, mais qui en encore assez méconnu sur le marché francophone. Si tu tapes “brand strategy” sur YouTube, tu vas trouver plein de contenu d’entrepreneur-ses et designers venant des États-Unis, mais très peu de chose en français. Et en fait quand j’ai commencé à m’intéresser à la stratégie de marque, j’ai fini par me former auprès de Brand Strategist anglophones, comme Anneli Hansson et Melinda Livsey.
C’est là, en fait, que j’ai vraiment découvert tout le pouvoir de la stratégie de marque, et que j’ai trouvé ça tellement passionnant parce que ça permet d’aller beaucoup plus loin que le design en fait, et de toucher à des sphères beaucoup plus diverses. Ça permet d’aller vraiment loin dans l’identité de la marque et dans la façon dont elle va se déployer et prendre vie, mais ça permet aussi de connecter avec la sphère du développement personnel, et d’aller travailler les fondations de nos besoins et de nos envies profondes en tant qu’entrepreneur.ses.
C’est pour ça que j’ai choisi de travailler avec lescréatif.ves, parce que finalement la frontière entre la personne créative qui pilote la marque, et la marque en tant qu’entité qu’on va créer, elle est souvent très très fine, beaucoup plus fine que dans des domaines un peu plus “techniques” disons. Et du coup c’est passionnant de voir à quel point travailler la stratégie de marque va permettre de construire des fondations solides à plein d’égards, professionnels et personnels.
Du coup, aujourd’hui j’ai envie qu’on parle de ce qu’est vraiment la stratégie de marque, de comment ça peut t’aider toi en tant qu’entrepreneur.ses, mais aussi de comment tu peux l’utiliser pour tu es designer de marque.
Quand on me demande ce qu’est la stratégie de marque, j’ai deux versions de réponse. La courte, et la longue. Donc je choisis en fonction du contexte. Là on va prétendre que toi et moi on est à une terrasse bien confortable avec un petit thé ou un café et qu’on a tout notre temps ! (rires)
Il y a 5 piliers fondateurs en stratégie de marque :
L’objectif, c’est le pilier qui va accueillir la vision, la mission, les raisons qui t’ont poussé à créer ta marque, etc. Dans une approche hybride comme celle que je propose, c’est à ce moment-là qu’on va aussi aller explorer ton histoire, ton parcours, tes forces etc.
Avec le pilier perception, on va s’intéresser à comment ta marque est perçue, tant par toi à l’interne, que par ton audience à l’externe. C’est à ce moment qu’on va travailler tout ce qui est émotions à transmettre, valeurs, ton de voix, mots clés, langage, etc.
La personnalité, c’est le pilier le plus connu, qui accueille notamment l’identité visuelle, les supports de communication, les éléments de différenciation etc. Mais aussi les sujets que tu souhaites aborder ou non, tes opinions, etc.
La position, ça concerne plutôt la place que ta marque va prendre sur le marché, et la façon dont elle va pouvoir être communiquée à ton audience cible. C’est à ce moment-là qu’on vient travailler tout ce qui est audience cible, positionnement, niche, la concurrence, etc.
Et enfin la promotion, c’est le pilier qui accueille tout ce qui concerne le déploiement de ta marque au niveau de la communication. Donc les réseaux sociaux, les canaux de communication, le plan média, bref tout ce qui concerne le marketing finalement et ce qui va te permettre de diffuser ton message et tes offres.
Donc si on résume en une phrase, on peut se dire que la stratégie de marque consiste à construire, développer et déployer une marque pour qu’elle atteigne ses objectifs et réponde au besoins de son audience cible.
Voilà ça, c’est typiquement le version courte et pédagogique qui va droit au but. Mais moi ce que j’aime le plus dans la stratégie, c’est justement toutes les ramifications. Toutes les strates et les bénéfices dont on parle moins, mais qui pourtant viennent toucher des choses beaucoup plus profondes, bien au-delà des méthodes marketing et stratégie business etc. Il y a tout un tas de bénéfices plus indicibles dans la stratégie de marque si on la travaille avec une approche un peu hybride qui se situe entre stratégie et développement personnel.
Et pour l’avoir expérimenté sur moi mais aussi avec mes client·es, c’est une approche qui correspond beaucoup plus aux esprits créatifs que des méthodes très cartésiennes et uniquement orientées objectifs et rentabilité.
Alors évidement la rentabilité est importante, hein sinon ça ne s’appellerait pas une marque, mais un hobby. En revanche, pour une marque personnelle et créative, la rentabilité, l’efficacité et l’alignement de la marque vont dépendre à 100% de l’état d’esprit et de l’identité profonde de la personne qui la pilote en fait.
Si on travaille d’abord tes objectifs profond, le sens que tu mets dans ton entreprise, ce qu’elle veut vraiment dire pour toi, et bien ça va non seulement.
Pour aller encore plus loin dans l’explication, j’aime bien parler de la pyramide de Maslow, de Simone Weil et de Patti Smith. Oui a priori ces trois-là n’ont clairement aucun rapport, mais en fait ça. (rires)Alors vite fait au cas où tu ne sais qui est Simone Weil, Patti Smith et ce qu’est la pyramide de Maslow. La pyramide de Maslow c’est une pyramide des besoins d’un individu humain, développée par Abraham Maslow donc, et qui hiérarchise les besoins. Donc grosso modo tout en bas on a les besoins physiologiques : manger, dormir, s’abriter des éléments etc. Et tout en haut, on a les besoins d’auto-actualisation, donc créativité, moralité, etc. Typiquement ça vise à dire qu’une personne qui n’a pas à manger ni de toi sur la tête, ne va pas se soucier de l’Art etc. Elle va se soucier de manger et de trouver un toit pour s’abriter. Alors, je ne suis pas totalement d’accord mais on va y revenir.
Simone Weil, avec W du coup, pas un V, c’était une philosophe humaniste proche des mouvements marxistes antistaliniens et anarchistes. Elle a écrit un livre qui m’a profondément marqué, qui s’appelle l’Enracinement. Dans ce livre, tout un chapitre est dédié à explorer les réels besoins de l’âme humaine.
Et enfin Patti Smith, célèbre écrivaine et chanteuse États-Unienne qui a percé dans les années 60 et contemporaines de Janis Joplin, Andy Warhol etc.
Alors pourquoi je te parle de ces trois-là, qui a priori n’ont rien en commun, et encore moins en commun avec la stratégie de marque ?
Ben parce que justement, les pensées et les expériences des ces trois-là se complètement et expliquent parfaitement pourquoi la stratégie de marque basée sur le développement personnel est à mes yeux essentielle pour avoir une marque réellement alignée et qui te permette de t’épanouir en tant que personne créative et unique, qui se lance dans l’entrepreneuriat.
Ok, explications ! (rires)
La pyramide de Maslow telle qu’on la connaît, elle fait du sens. A priori. Moi, j’ai jamais complètement d’accord avec cette théorie. Pourquoi ? Parce qu’elle part du principe que les besoins physiologiques passent nécessairement avant les besoins de “l’âme”.Si on se base sur ça, qu’est-ce qu’on fait des tous les artistes qui on pensé, créé, inventé, alors qu’iels étaient souvent dans la précarité à leurs débuts ?Je vais prendre uniquement cet exemple dans cet épisode, parce qu’il y en a beaucoup d’autres hein mais on serait partis pour 3h. (rires)
Quand Patti Smith a décidé de quitter sa petite ville de la banlieue de Chicago pour aller tenter sa chance à New-York, elle avait une mini valise avec trois bricoles dedans et 20$ en poche. Pendant des semaines, elle a dormi dehors, elle a mangé des restes de nourritures qu’elle trouvait dans les poubelles des restaurants, etc. Même après avoir trouvé un petit job dans une librairie, elle vivait dans la précarité totale. Mais pour elle, c’était pas grave. Ça n’avait pas d’importance. Parce qu’elle avait un but : exercer son art et devenir écrivaine. Pouvoir écrire et dessiner en toute liberté c’était plus important pour elle que ce qu’elle allait manger le soir.
Si on se base sur la pyramide de Malsow, c’est presque insensé. Mais si on se base sur l’approche philosophique de Simone Weil, c’est au contraire totalement limpide.
Et c’est ce qu’elle appelle les “besoins de l’âme”, qui selon elle passent avant les besoins physiologiques, jusqu’à une certaine mesure. Alors évidement il faut nuancer hein, clairement si t’es en train de mourir de faim, ça être plutôt improbable que tu te contente de peindre et dessiner, on est bien d’accord.
Mais là où c’est intéressant de remettre la pyramide de Maslow en question, c’est que les besoin de créativité, de liberté, de vérité, sont parfois tout aussi importants que les besoins physiologiques. Sans ça, l’être humain tombe dans ce qu’appelle Simone Weil une “mort analogue”. C’est-à-dire qu’on fini par être aliéné, en mode pilote automatique, et que le but de notre vie n’a plus de sens profond.
Alors, c’est quoi le rapport avec la stratégie de marque ? On y arrive. (rires)
Ce qui me dérange avec les approches stratégiques uniquement basées sur des méthodes marketing et des statistiques, c’est qu’elles prennent très peu en compte les besoins et le sens profond de l’humain derrière la marque.
Et ça, pour une marque personnelle et créative, c’est comme se tirer une balle dans les deux pieds en fait. Le résultat, c’est une expérience où tu essayes de te calquer sur les méthodes marketing qu’on voit partout, tu postes sur les réseaux sociaux un peu le même chose que tout le monde parce qu’on t’a dit qu’il fallait faire comme ça etc.Et au bout du compte, tu finis par voir ça comme une corvée, t’arrives pas à trouver du sens dans ce que tu fais, et tu t’épuises en fait.
Donc tout l’intérêt d’une stratégie de marque qui est basée sur l’humain AVANT la marque, c’est justement de créer des fondations qui prennent les besoins de “l’âme” de l’entrepreneur.ses, avant les besoins “physiologiques” de la marque (donc communication, marketing etc.)
C’est un peu alambiqué comme un exemple, je te l’accord, mais je trouve que ça illustre quand même bien pourquoi c’est tellement important d’investir du temps et de l’énergie à trouver ce qui fait vraiment sens pour toi avec ta marque.
Parce que sans ça, ben tu vas t’épuiser, tu vas vouloir faire comme tout le monde, et au final ça n’aura plus vraiment aucun sens, ni plus aucun impact.
Donc l’approche que moi je préfère proposer, c’est on bosse d’abord sur toi, et ensuite on va travailler tous les aspects stratégiques et marketing etc.
Voilà, on arrive à la fin de cet épisode sous un angle un peu atypique, mais j’espère qu’il t’aura permis de mieux comprendre ce qu’est la stratégie de marque et surtout de comprendre à quel point c’est essentiel pour que ta marque créative soit vraiment alignée avec toi et que tu puisses kiffer quoi, tout simplement !
Si tu veux aller plus loin en autonomie, j’ai créé un Workshop sur Notion qui te permet de poser les bases de stratégie de marque en 5 jours. C’est totalement gratuit et ça te permet de bien bosser les bases quelque soit ton budget.
Et si mon approche te parle et que tu veux travailler ta stratégie en étant accompagné, je t’invite à me contacter par email ou sur Instagram. Tu trouveras tous les liens dans la description de cet épisode.
Et enfin, si cet épisode t’a plus, n’hésite pas à le partager sur tes réseaux, à t’abonner et à me laisser des petites étoiles, ça aidera le podcast à arriver dans les oreilles de plus de créatives et créatifs !
Il ne me reste plus qu’à te souhaiter une excellente semaine, pleine d’audace, et de moxie !
À lundi prochain !
