10 - Vais-je flinguer mon business si je ne me niche pas ??

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Date
12/28/2022
Durée
14mn 53sec

Intro

Salut à toi et bienvenue dans ce nouvel épisode de Libère Ton Moxie, le podcast créatif où on dégomme le syndrôme de l’imposture, un épisode à la fois.

Moi c’est Amélie, je suis stratège de marque et coach pour les freelances créatives et créatifs. Le “moxie”, c’est cette petite étincelle qu’on à tous et toutes au fond de nous, mais qu’on a souvent peur de laisser s’exprimer. Alors ici, on se serre les coudes ensemble pour grandir, oser, et se construire un business créatif qui soit kiffant & rentable !

C’est parti pour ce nouvel épisode !

Le sujet du jour

Aujourd’hui où on va parler d’un sujet hyper populaire mais aussi très souvent nébuleux : le positionnement. Ou se “nicher” comme on dit dans le jargon marketing. Est-ce qu’il faut absolument se nicher pour réussir, est-ce que si on décide de se nicher, on risque de rater plein d’opportunités ? Est-ce que ça peut être une stratégie de ne pas se nicher justement ? On va aller démystifier tout ça ensemble et remettre les pendules à l’heure pour la rentrée !

Car oui c’est déjà la rentrée, et je crois que pour beaucoup d’entre nous, c’est synonyme de motivation, de possibilités, genre l’ardoise blanche et on recommence avec plein d’énergie etc. Mais je trouve que c’est aussi une période remplie d’injonctions, où on peut vite oublier d’être gentil.le avec soi-même.

Genre ça fait même pas 5 jours et on voit déjà un festival de contenu sur Instagram et ailleurs qui incitent à se mettre des objectifs, à y aller à fond parce que “oh my god” il ne reste que 4 mois pour atteindre tes objectifs annuels, etc. etc. Genre, t’es encore en train d’enlever le sable des tes valises et de tes fringues qu’il faut déjà switcher en mode productivité et motivation à bloc.

Alors avant qu’on rentre dans le vif du sujet, j’avais envie de faire un mini-aparté, pour te dire tout simplement : on se lâche la grappe !

Si tu ressens le besoin de te reposer malgré le fait que ce soit la rentrée : repose-toi.

Si t’as pas pris de vacances pendant l’été et que tu veux faire une pose : fais une pose.

Et surtout, si la rentrée est pour toi synonyme de motivation : fais les choses avec bienveillance envers toi-même. Et je te dis ça avec vraiment beaucoup de recul parce que je suis la première à me mettre 15 millions d’objectifs et penser que mon énergie est illimitée. Mais c’est jamais une bonne stratégie ça. On fini souvent échoué.e sur le canapé pendant 48h parce qu’on en peut pluuus. (rires)

Donc, les objectifs et la motivation, c’est oui, la grosse pression bien toxique, c’est non.

Écoutes-toi, et fais à ta sauce !

Se positionner : le jeu de la rue commerçante pour mieux comprendre.

Ok, maintenant que ça c’est fait, rentrons dans le vif du sujet !

Le positionnement en marketing et en stratégie de marque, c’est un sujet hyper galvaudé de nos jours. Il y a énormément de contenu sur l’importance de se nicher, sur comment le faire, sur le fait que si tu ne le fais pas tu risques de mouriiiir. (rires)

Bon, on va remettre les pendules à l’heure déjà.

Se positionner ou se “nicher”, ça veut tout simplement dire : choisir une petite boutique bien à toi dans une grande rue commerçante.

Je sais que c’est un concept qui peut être assez nébuleux et surtout contre-intuitif. C’est-à-dire que d’emblée, quand on lance son entreprise, c’est pas naturel de se dire “je vais réduire ma cible et limiter le nombre de personnes à qui je m’adresse”. C’est plutôt l’inverse, on a envie d’avoir le plus de contrats possible, d’être le plus visible possible etc. Alors quand on nous dit “il faut absolument se nicher et préciser sa clientèle cible” on a l’impression qu’on va se couper de plein d’opportunité.

Donc on va jouer à un jeu ensemble et prétendre que toi et moi on a envie d’ouvrir une boutique sur une rue commerçante. Genre on est dans les Sims mais en mode entrepreneuriat (rires).

Donc, t’imagines une grande rue commerçante avec plein de petits cafés, plein de petit restaurants et plein de boutiques d’artisanat. Genre un atelier de céramique, une ébéniste, un cordonnier…qu’est-ce qu’on peut rajouter..? Tiens, une boutique de souvenirs bien kitsch comme on les aime.

Alors, on a notre rue avec tous nos petits magasins, et toi et moi on arrive et on veut ouvrir notre boutique. On va partir sur deux approches différentes pour ce petit jeu.

Moi, je vais décider de foncer tête baissée, et de lancer..hmm..qu’est-ce que j’ai envie de faire..allez, un petit magasin d’informatique. Parce que les gens on toujours besoin de matériel électronique divers et que je me dis : c’est plus sympa que de commander en ligne. Donc je m’organise, je commande mon stocke, et hop j’ouvre ma boutique.

Toi pendant ce temps-là, tu vas opter pour une approche différente. À la place de te foncer tête baissée, tu vas prendre un petit thé vert, et tu vas faire 3 colonnes sur une feuille. La première colonne, tu mets ce que tu adores faire dans la vie en général. Ça peut être jardiner, faire de nouvelles rencontres, boire un verre en terrasse, dessiner etc.Dans la deuxième colonne, tu vas mettre tout ce pour quoi tu as du talent. Et pas de fausse modestie ici hein, on y va le plus objectivement possible. Et pour la troisième colonne, tu vas regarder un peu ce qu’il se passe dans la rue, et essayer d’observer les personnes qui s’y trouvent. Comment elles sont habillées, est-ce qu’il y a beaucoup de familles ou plutôt beaucoup d’étudiants ? Est-ce que les gens ont l’air d’aller plus dans cafés indépendants ou plus au McDo du coin ? Ta mission, ça va être de détecter les tendances pour essayer de comprendre de quoi les gens on besoin, et tu notes tout ça dans la troisième colonne.

Moi de mon côté, je pète le feu, j’ai mis de la peinture sur les vitres de ma future boutique pour qu’on voit surtout ce que je mijote, et je suis en train de faire mes petites affaires, préparer les étagères etc etc. Tout va bien, j’ai trop confiance et je sais que ça va cartonner parce que je kiffe ce que je fais.

Toi, après avoir fait tes trois colonnes : intérêts / talents / besoins et tendances des gens, tu vas essayer de trouver deux trois idées de boutiques qui te permettent de faire à la fois quelque chose que tu aimes, quelque chose pour laquelle tu as du talent (au moins un peu) et quelque chose qui va répondre à un besoin des gens. Toi, t’adores le dessin depuis que t’es enfant, t’as beaucoup de talent pour ça et tu te dis hmmm ça serait trop cool d’ouvrir ma boutique et de vendre mes dessins ! Mais dans la 3ème colonne, tu te rends compte que arf, y a bien une petite galerie d’Art dans la rue, les gens y rentrent, mais y ressortent souvent sans rien. En revanche, quasi systématiquement, les sortent et se prennent en photo devant la devanture qui est hyper colorée et hyper atypique. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les gens ont sûrement un budget assez modeste dans cette rue, mais qu’iels ont envie d’avoir un souvenir un peu original.

Et là, tu te dis : aaah et si au lieu de juste ouvrir ma boutique avec mes dessins à moi, qui parle de mon univers, j’ouvrais une boutique où les gens puissent venir se faire dessiner un portrait en famille ou entre ami·es ? Sur une base d’1h et demi, les personnes arrivent, et tu fournis le café et les petits gâteaux dans une ambiance cosy, et tu les dessines en mode portait un peu caricatural à main levée. Et dans un coin de la boutique, rien ne t’empêche d’exposer tes propres dessins à toi. Toi t’es bien, parce que t’es dans ton élément, et ça marche parce que t’as du talent, et surtout parce que tu réponds à deux besoins des gens : avoir un souvenir qu’iels pourront conserver, et avoir un petit boost d’ego en se faisant tirer le portrait.

Retour dans mon petit magasin d’électronique, c’est le jour J, je pète le feu, j’ai tout bien préparé, j’ai plein de stock à vendre, tout ce dont les gens pourraient avoir besoin !J’ai pas trooop d’expérience dans la vente, mais comme tout le monde a besoin des ces produits-là dans la vie, ça devrait le faire.Il est 9h, hop, j’ouvre la porte et c’est parti !

Bon, là tu vois clairement où je veux en venir : si j’arrive à vendre deux chargeurs d’iPhone en deux heures, on sera déjà bien ! (rires)

Morale de l’histoire

Pourquoi ma méthode était une mauvaise idée ? Parce que j’ai fait ce que moi je pensais qui allait marcher, ce dont je pensais que les gens allaient avoir besoin, sans prendre le temps d’étudier les vrais besoins et tendances des gens, et surtout en ne mettant pas ce que moi j’aimais faire au centre de la dynamique.Clairement, je pense que et toi, et moi, si on se promène dans cette rue, on va plutôt aller se faire tirer un portrait rigolo en buvant un café et on commandera notre chargeur d’iphone en ligne en rentrant à la maison.

Alors, si on revient à la vie réelle, qu’est-ce qu’on peut tirer comme morale de cette petite histoire ?

Premièrement, c’est que se positionner, se nicher, ça ne veut pas forcément dire : se nicher sur une catégorie de personnes. Tu peux très bien te nicher sur un outils, sur une compétence, sur un domaine particulier, ou même trouver un angle un peu atypique sur un domaine donné. En graphisme pas exemple, tu peux décider d’être graphiste et de ne faire que des identités visuelles pour profs de yoga par exemple.

Mais la meilleure façon de choisir sa niche, c’est de faire le petit exercice que ton personnage a fait : donc de se faire 3 colonnes et d’essayer de trouver un positionnement idéal entre ce que toi tu aimes faire, ce pourquoi tu es doué·e et ce dont les gens ont vraiment besoin. C’est ça le secret d’un positionnement qui est efficace.

Morale numéro deux : ce n’est pas parce que tu as un positionnement précis que tu vas attirer moins de gens. Je sais que c’est contre intuitif a priori, mais c’est vraiment l’effet inverse qui se produit. En essayant de vendre à tout le monde, ça veut dire que tu n’attires personne en particulier, et surtout que ça va être très flou pour les gens. Le cerveau humain aime bien mettre des petites étiquettes sur les choses pour pouvoir les identifier. Alors moi j’aime pas trop les étiquettes dans la vie, mais en marketing, elles sont importantes. Si tu veux que les gens parlent de toi, identifient ce que tu fais, il faut que ce soit le plus clair possible.

Donc pas : j’ai une boutique d’électronique et je vends des chargeurs, des téléphones, des claviers, des ordinateurs, et des stylos ou cas ton ordi marche plus (rires). Mais plutôt : j’ai un petit studio où je dessine ton portrait pour que tu gardes un souvenir pendant que tu bois un bon café offert entre ami·es.

Donc s’il y a une chose à retenir de cet épisode et de cette petite histoire, c’est que c’est essentiel d’avoir un positionnement précis pour faire sortir ta marque créative du lot.

Je crois que pour nous les créatif.ves, ça peut être dur en fait d’accepter que nos créations ne se suffisent pas forcément à elles-mêmes pour se vendre.

Parfois c’est le cas, et tant mieux, mais 90% du temps, ça va être beaucoup plus efficace d’accorder tes créations à un besoin particulier de ton audience. Donc même si toi tu es web designer et que tu aimes faire toute sorte de site, ben c’est très cool, mais est-ce que tu préfères dire que tu fais des sites pour tout le monde pendant deux ans en espérant que les gens te trouvent (comme moi et ma boutique d’électronique), et est-ce que tu préfères décider de ne réaliser que des sites minimalistes et je sais pas..écologiques par exemple, pour pouvoir être identifiable plus facilement avec un concept unique ?

Je te laisse décider pour toi-même, mais..”wink wink”, j’ai ma petite idée sur ce qui va le mieux fonctionner.

Outro

On arrive déjà à la fin de cet épisode, j’espère qu’il aura pu t’aider à démystifier et comprendre un peu mieux l’importance de se positionner. Et j’espère aussi que si tu trouvais ça difficile de le faire, que le petit exercice des trois colonnes pourra t’aider à brainstormer un peu tout ça. C’est l’exercice que j’ai fait pour moi-même à plusieurs reprises, que je fais faire à mes clients clientes en accompagnement, parce qu’il permet vraiment de brainstormer et de trouver des connexions optimales entre ce que toi tu kiffes, et ce qui va pouvoir fonctionner sur ton marché.

J’en profite aussi pour te dire que je me suis mise en mode mère Noël pour la rentrée parce que j’avais envie qu’on parte tous et toutes sur des bases kiffantes, et que j’ai un nouveau produit en pré-lancement actuellement, avec un petit cadeau à la clé. Il s’agit donc d’un template de stratégie de marque, qui fait plus de 50 pages avec une vidéo explicative, qui te permet soit de poser les bases de ta propre stratégie de marque, soit d’avoir un document complet à utiliser pour tes clients. clientes si tu es graphiste ou brand designer et que tu souhaites commencer à faire de la stratégie de marque. Il sort ce mercredi, le 7 septembre, et il est au prix de 48€. Et c’est le gros bonus de rentrée, c’est que si tu commandes en pré-vente jusqu’à mardi 6 minuit, je t’offre 1h de coaching personnalisé avec moi, à utiliser jusqu’en septembre 2023 !

Voilà, c’était la petite parenthèse “pose ta pub”, si ça t’intéresse, tu pourras retrouver tous les liens qu’il faut dans la description de cet épisode.

Je n’ai plus qu’à te souhaiter une très belle semaine, pleine d’audace et de moxie ! Si cet épisode t’as été utile, ça serait vraiment sympa à toi de me laisser quelques petites étoile ou de partager cet épisode sur tes réseaux sociaux pour qu’il tombe dans les oreilles de plein d’autres créatives et créatifs.

Belle rentrée à toi, et à lundi prochain !