Intro

Alors aujourd’hui les moxies, c’est un épisode un peu spécial, qui marque le début d’un nouveau format que j’ai eu envie d’appeler “le Café Moxie”, parce qu’on va papoter ensemble et aussi parce que j’ai beaucoup trop l’association de ces deux mots.

Il y a deux jours, j’ai ouvert une boîte à questions en story sur Instagram, où je vous proposais de me poser toutes vos questions en rapport avec l’entrepreneuriat, le branding, le mindset, etc.En fait l’idée est venue parce que depuis le début j’ai envie que ce podcast soit le vôtre aussi, et j’ai prévu d’inviter plein de gens très cool, mais je n’ai pas encore pris le temps d’enregistrer les interviews parce que ces 3 derniers c’était le rush total. (rires)Donc en attendant que j’améliore mes pouvoirs d’organisation, je me suis dit qu’un épisode participatif, type “Foire aux Questions” c’était un bon entre deux.

Avant d’enchaîner sur les questions, je tiens à dire un grand grand MERCI à toutes les personnes qui ont participé, je sais que c’est pas toujours facile de prendre la parole et d’admettre qu’on a des doutes ou des peurs, mais justement je me dis que cet épisode peut aussi être déculpabilisant et faire du bien, si on se rend compte que d’autres personnes ressentent les mêmes appréhensions ou les mêmes doutes. Par soucis de respect de l’anonymat, je ne mentionnerai pas les noms des personnes, mais elles se reconnaîtront, donc vraiment : MERCI d’avoir participé, ça me fait hyper plaisir. Pour cet épisode, j’ai sélectionné 2 questions sur les 5 que j’ai reçues. Parce qu’elles sont assez complémentaires, et comme ça on prend bien le temps d’y répondre ensemble dans un format qui reste digeste, et je garde les autres bien au chaud pour le prochain Café Moxie.

Alors, let’s gooo pour les questions !

Question numéro 1 : “Comment faire pour attirer ma clientèle idéale ? Je débute en graphisme et pour l’instant je n’ai que des projets pas top.”

Alors, petit récap si tu débutes vraiment dans l’entrepreneuriat et que la notion de clientèle cible est encore assez nébuleuse pour toi : déjà, pas de soucis, c’est nébuleux pour tout le monde au début. La clientèle cible c’est en fait une notion de marketing et de stratégie de marque qui consiste à définir à qui s’adressent tes services ou tes produits pour notamment déceler les problèmes principaux que ces personnes rencontrent, et pouvoir ensuite leur proposer des services et du contenu 100% adapté, et donc vendre plus facilement aussi par la suite.

Par exemple moi, ma clientèle cible ce sont les freelances créatives et créatifs, et du coup je propose des services et du contenu qui sont des réponses directes aux besoins de ces personnes-là en priorité.Alors du coup c’est une très bonne question, parce que définir sa clientèle cible, ça peut être relativement évident, par contre, passer à la pratique et comprendre par quel moyens tu peux attirer ces personnes-là, c’est plus compliqué.

Alors la première solution qui me vient en tête et qui est super efficace, je l’ai moi-même appliquée quand je me suis lancée, c’est de créer en fait des projets fictifs qui correspondent au domaine de ta clientèle cible. C’est-à-dire que quand on commence en graphisme, ou même en web design et en illustration, on a pas forcément un très gros portfolio de projets. Et une super façon de remédier à ça, c’est de créer des projets fictifs, et de les documenter comme s’il s’agissant de vrais projets. Donc si tu es graphiste et que ta clientèle cible ce sont les milieux de la culture : musées, maisons d’éditions, festivals de musique etc. Et bien tu peux par exemple inventer un projet fictif où tu vas créer l’identité visuelle d’un festival de musique. Tu documentes tout tout tout : la recherche, la direction artistique, la création, la mise en forme visuels etc. Et tu postes ça sur tes réseaux sociaux ou ton site web, ou ton profil sur Behance. On pense toujours que les clients clients vont pas nous prendre au sérieux s’il s’agit de projets fictifs, mais en fait, sincèrement, les gens s’en foutent. Les personnes qui ont envie de travailler avec des graphistes qui ont un énorme portfolio et un énorme réseau, elles savent où les trouver.

Mais même si tu débutes, avec quelques projets fictifs bien documenté et bien présenté, tu peux totalement aller décrocher tes premières missions, surtout si tu vises des particuliers ou particulières.

La deuxième piste de réponse, elle tient en trois mots : marketing de contenu. Le vieux marketing où on démarchait les gens à froid en mode regarde mes services trop cool qu’il faut absolument que t’achète, c’est fini. Et c’est tant mieux. Maintenant, ce qui fonctionne c’est le marketing de contenu. C’est-à-dire créer du contenu, aider, donner et construire un communauté engagée, AVANT de vouloir vendre. Car en fait si tu fais ça, si tu prend le temps de montrer à ton audience que tu connais ses problèmes, que tu lui donne de la valeur à travers tes contenu, et que tu es simplement toi-même et authentique, et bien tu vas attirer les bonnes personnes. Et ce sont elles qui vont venir vers toi quand elles en auront besoin. C’est une méthode qu’il faut envisager à long terme, parce que ça prend du temps, mais quand c’est en place, c’est teeeellement plus puissant.

Et une fois que tu crées du contenu à valeur ajoutée, ce que tu peux aussi faire c’est d’aller rencontrer ta clientèle cible là où elle se trouve sur les réseaux.Par exemple, si ce sont les professionnel.les du bien-être : donc prof de yoga, coach en nutrition, coach mindset et relations, etc. Poses-toi la question : où sont ces personnes ?

Elles vont probablement être dans certains groupes Facebook, elle vont sûrement suivre d’autres personnes très connues sur Instagram dans ces domaines-là, etc. Du coup, une des méthodes un peu “détective” que tu appliquer c’est d’aller dans ces groupes Facebook, et de te présenter toi et tes services. Tu peux aussi aller sur les comptes Instagram des personnes que ta cible suit, regarder qui a aimé ou commenté les derniers posts, repérer quelques personnes personne qui correspondent à ta cible et aller liker ou commenter deux ou trois posts. C’est une façon d’aller leur dire “et coucou j’existe” de façon respectueuse. Alors le but n’est évidemment pas de faire du “follow-unfollow” et de liker des posts et des stories à la chaîne : par pitié ne fait pas ça, c’est vraiment une des pires techniques qui existe, mais là le but c’est simplement d’aller à la rencontre de ta clientèle cible et d’aller lui dire bonjour tout simplement en lui laissant le choix. La personne peut ensuite se dire “ah trop cool j’adore ce que cette personne fait” ou bien passer sont chemin si ça ne l’intéresse pas.

Question numéro 2 : “Comment trouver son élément différenciant ?”

Alors, vaste sujet mais hyper intéressant, et qui est lié à la première question dans une certaine mesure. Du coup, même chose : qu’est-ce qu’on entend par élément différenciant ?Un élément différenciant ça peut être plein de choses : ça peut être une valeur, une façon de faire les choses différemment de la concurrence, une approche particulière etc.C’est un concept qui peut être assez difficile à comprendre, du coup je vais utiliser mon propre exemple pour t’expliquer comment j’ai trouvé mon ou mes éléments différenciant et comment je les déploie pour construire mon personal branding et me différencier de ma, entre gros guillemets “concurrence”.

Quand je me suis lancée, j’étais formée en design ui-ux et en branding. Du coup, sur mon portfolio et dans ma bio Instagram, j’avais mis : “Designer ui-ux + branding”. SIMPLE

J’y connaissais rien à l’époque en stratégie de marque, en marketing, que dalle. Je me suis dit, les gens ont besoin de designer ui-ux, les gens me trouver. Résultat : oui, des gens m’ont trouvée, mais pas nécessairement les gens avec qui moi je voulais travailler. Pourquoi ? Et bien simplement parce que 1/ il n’y avait RIEN qui montrait avec qui je voulais travailler, et 2/ il n’y avait RIEN qui me différenciait vraiment de mes collègues designer ui-ux. Donc on me choisissait souvent pour mes tarifs très raisonnables à l’époque, et pas nécessairement pour qui j’étais.

Et c’est là, tout l’intérêt de trouver ton ou tes éléments différenciants : c’est qu’ils vont te permettre de construire une personal branding fort pour que les gens te choisissent ensuite pour TOI parce qu’iels aiment ton univers et ta façon d’être.

Du coup, comment on fait pour trouver ce qui nous différencie ? C’est pas simple, ou plutôt c’est pas forcément rapide, mais c’est plus simple qu’on le pense. Il y a plusieurs méthodes, mais personnellement celle que je prône (rires) et que j’enseigne aussi dans mes accompagnements, c’est celle qui consiste à se reconnecter vraiment à soi et à aller retrouver et assumer ses propres “pouvoirs” entre guillemets. Parce qu’en fait, tout est déjà là, en toi. On est tous et toutes unique, donc différents et différentes.

Donc les vraies questions à se poser pour faire ça c’est : “qu’est-ce qui me différencie des autres ?” “Qu’est-ce que je fais naturellement bien, depuis toujours ?” “Qu’est-ce qu’on m’a souvent dit à propos de moi ?” “Quelles causes ou quels sujets m’animent depuis toujours ?”

Perso, j’avais choisi le design ui-ux parce que j’aimais ça, mais aussi parce que je savais qu’il y avait une forte demande sur le marché. Mais après quelques mois, je me suis rendue compte que je ne m’épanouissais pas du tout là-dedans, j’ai presque fait un burn-out à la suite duquel je me suis posée pendant 1 mois, et j’ai fait le point.

J’ai pris une feuille, et j’ai écrit tout ce que j’avais kiffé faire pendant ces derniers mois, et tout ce que j’avais détesté. J’ai écrit sur une autre feuille, tout ce que j’avais toujours aimé faire, dans la vie pro ou perso. Les causes qui m’animaient le plus, les sujets desquels je peux parler pendant des heures, mes passions, mon idéal de vie, tout.Je suis aussi allée voir mes proches, et je leur ai demandé : “Comment tu me décrirais ? D’après toi, quelles sont mes qualité et mes défauts ?”Et c’est grâce à tout ça en fait, que j’ai réussi à mettre le doigts sur mes éléments différenciants. Que depuis toujours, j’adore écouter les gens parler et les amener à régler des problèmes. Y a rien de plus satisfaisant pour moi que d’écouter mes potes me raconter leurs soucis et que de voir qu’après quelques conseils les solutions apparaissent et je les sens délesté-es d’un gros poids.Je me suis aussi rendue compte que j’étais toujours celle qui motivait les troupes ou qui faisait toujours des trucs en dehors des clous, et finalement ça inspirait mes proches à faire pareil ou à se dépasser. Mais tout ça j’en avais pas conscience en fait, avant de faire ce travail-là.

Donc pour résumé et faire une réponse un peu plus concise, je dirais que pour trouver son éléments différenciant, il faut faire une grosse introspection et aller trouver deux ou trois traits de caractères forts chez toi, et de capitaliser là-dessus. Je pense que j’aurais pris conscience que j’adorais faire de l’accompagnement, du coaching, si j’avais pas pris conscience que de façon naturelle, c’est quelque chose que je fais de façon un peu innée.

Donc demande-toi : qu’est-ce que tu kiffes vraiment dans la vie et qu’est-ce que tu fais bien naturellement ? Et fonction des réponses que tu vas trouver, capitalise dessus.Et juste rappelles-toi aussi que un personal branding fort, n’a pas besoin d’être exhubérant pour être efficace. Je prend souvent l’exemple de Stan Leloup, le fondateur de la chaîne YouTube Marketing Mania, entre autre, et qui explique que lui, il est introvertie et ce qu’il kiffe le plus faire, c’est des recherches sur des sujets de marketing et produire du contenu long et pointu plutôt que du contenu court et en quantité comme c’est un peu la tendance. Du coup à l’époque, il s’est différencié en mettant ses forces-là en avant, et en proposant un format de vidéo plus longues et plus pointues que la plupart des gens sur YouTube dans le domaine marketing.

Donc si tu es graphiste, designer, illustrateurices ou autres, ben demande-toi quelles sont tes forces, et les causes qui t’animent le plus. Par exemple tout récemment j’étais en appel de coaching avec une cliente, qui avait aussi du mal à trouver comment se différencier, comment spécialiser, et on s’est rendues compte que pour elles, l’accessibilité à l’information et la justice finalement étaient des causes ancrées super fort en elle depuis son enfance en fait.

Alors c’est pas une réponse pas très concise, synthétiser les choses c’est pas mon fort, mais j’espère que c’est néanmoins une réponse assez riche en pistes de solutions pour te permettre d’avancer sur le sujet.

On arrive à la fin de cet épisode, j’espère que ce format t’auras plu autant qu’à moi. N’hésite pas à venir me dire ce que tu en as pensé sur Instagram ou pas email, et bien-sûr si tu as des questions, n’hésite pas non plus, comme je le disais, j’adore écouter les gens parler !

En attendant, je te souhaite une belle semaine, pleine d’audace, et de moxie !