Salut & Bienvenue dans Libère Ton Moxie, le podcast des créateurices où on s’efforce de dégommer le syndrôme de l’imposture, un épisode à la fois.
Je suis Amélie, stratégiste & designer de marque accro au café, aux bretzels et aux longues conversations autours d’une bière.
Depuis plus d’un an, j’accompagne les entrepreneureuses à construire une marque qui leur ressemble, et à se développer un business rentable, et kiffant.
Si il y a bien une expression dont j’ai horreur, c’est : “ma petite entreprise”. Non, tu n’as pas une petite entreprise. Tu es à la tête d’un vrai business, et tu as le doit de rêver en grand, même si tu es seul à gérer ton entreprise. Alors si toi aussi tu as envie de vivre de tes passions et de te construire un business kiffant, rentable, et qui fasse le bien autours de toi, bienvenue !
Let’s go libérer nos moxie, ensemble !
Alors déjà, avancer de commencer j’aimerais faire un petit disclaimer : il y a autant de façon de se lancer et d’entreprendre qu’il y a d’entrepreneureuses. Donc le but de cet épisode n’est pas de te filer une méthode secrète infaillible et gravée dans le marbre ! C’est un plan d’attaque créé en me basant sur ma propre expérience, sur ce qui a fonctionné pour moi et pour beaucoup d’autres autours de moi, et aussi sur des techniques marketing solides dont leurs preuves ne sont plus à faire.
C’est un peu l’épisode de podcast sur lequel j’aurais aimé tomber quand je faisais mes recherches en mode “je suis noyée sous les infos et je sais pas par quel bout commencer”.
Donc voilà, je t’invite à prendre ce qui te convient et jeter ce qui te convient moins, mais surtout, surtout, je t’invite à te faire ton propre chemin et à tester. Je suis vraiment d’avis qu’il faut galérer un peu dans la boue avant de marché en talon de 20cm avec le swag de Beyonce quoi. Alors attention hein, je suis pas du tout en train de dire qu’il faut se tuer à la tâche et que tout se mérite bla bla..non. Ce que je veux dire c’est qu’au début, tes créations, tes offres, ta création de contenu..ben forcément ça pas être terrible. Et en fait c’est important d’accepter pleinement que ton chapitre 1 ne ressemble pas encore au chapitre 156 des personnes que tu suis et que t’admires.
D’ailleurs ça me fait penser a une citation d’Ira Glass que j’aime beaucoup - Ira Glass c’est un animateur radio États-Unien qui anime entre autre This American Life sur NPR. Et donc une de ces citations les plus populaires s’adresse aux créateurices qui débutent, et il leur dit :
« Personne ne dit ceci aux débutants et débutantes, et j’aurais aimé que quelqu’un me l’ait dit.
Pour celleux d’entre nous qui s’adonnent à des activités créatives,nous débutons parce que nous avons bon goût.
Par contre, un fossé existe.
Pendant les premières années, vous faites des choses et ce n’est pas très bon. Ce sont des tentatives intéressantes, elles ont du potentiel, mais elles n’ont pas le niveau. Votre goût cependant, cette chose qui vous a fait entrer dans le jeu, est toujours excellent. C’est ce goût qui fait que votre travail vous déçoit.
Beaucoup de personnes ne dépassent pas cette phase. Elles abandonnent.
La plupart des gens que je connais qui font du travail créatif intéressant l’ont vécu pendant des années.
Nous savons que notre travail n’a pas ce petit quelque chose que nous souhaitons qu’il ait.
Nous passons tous et toutes par là.
Si vous débutez ou que vous êtes toujours dans cette phase, vous devez savoir que c’est normal et que la chose la plus importante que vous puissiez faire, c’est de continuer et de produire beaucoup. Donnez-vous l’obligation de terminer une pièce par semaine. C’est seulement en effectuant une grande quantité de travail que vous comblerez ce fossé et que votre travail sera aussi grand que vos ambitions.
J’ai eu besoin de plus de temps que quiconque que je connais pour réussir ceci.
Ça prend du temps. C’est tout à fait normal.
Vous devez persévérer. »
Voilà, perso c’est une citation et un point de vue qui m’a vachement aider au début et qui m’a permis de persévérer mais aussi de déculpabiliser.
Dans les milieux créatifs, on a souvent tendance à se comparer, c’est humain, mais ça peut vite devenir paralysant en fait quand tu vois que ce que tu fais à l’aide genre d’une pomme flétrie en comparaison de ce que d’autres personnes plus expérimentées font.
Mais c’est vraiment crucial d’accepter que ça va prendre du temps, qu’au début tes illustrations ou tes design, ou tes sites web..ben ils soient pas terribles voir franchement pourris. (rires)
Mais ils auront le mérite d’exister et de constituer la première étape de la vie que tu as choisie toi !
Donc morale de l’histoire : apprend à aimer et chouchouter toutes les pommes flétries que tu va produire. (rires)
Sérieux quand je repense à la tronche de mes premières maquettes de sites web ou de mes premiers logos mais…au secours quoi. C’était vraiment très très médiocre. Mais si j’avais pas commencé par là, j’aurais pas pu itérer et améliorer par la suite. Il faut nécessairement commencer par un point A pour ensuite améliorer et arriver à un point Z qui casse le game quoi.
OK ! Passons maintenant au nerf de la guerre : comment je fais pour lancer mon business créatif en partant de zéro, et potentiellement avec zéro réseau ?
Alors, si t’as un diplôme ou des expériences professionnelles dans le domaine de ton entreprise, tu pars avec un peu d’avance, parce qu’il y a de fortes chances pour que tu ai déjà un petit réseau. Et oui, des anciens et anciennes camarades de cohorte, ça constitue un réseau. Donc si c’est ton cas, ben profites-en et n’hésite pas à solliciter ces personnes-là pour augmenter ta visibilité et te faire connaître.
Mais, si comme moi quand je me suis lancée, tu n’a quasiment aucun réseau dans ton domaine, voir même que tu débutes dans ta nouvelle voie professionnelle, que ce soit une reconversion ou bien que si tu as choisi de te former en autodidacte (c’était mon cas) et bien rassures-toi : ça va être un chouilla plus difficile, mais c’est complètement faisable !
Donc ! On va voir ensemble 10 étapes clés, qui ont pour but de :
Encore une fois, cette méthode de ne te conviendra peut-être pas à 100%, et ce n’est certainement pas LA méthode magique. Mais c’est celle qui moi, m’a permis de m’améliorer, de trouver mes premières missions, et de maintenant gagner ma vie confortablement. Si c’est la première que tu consommes mon contenu et que tu ne me connais pas encore, sache que ça fait un an et demi que j’ai lancé mon entreprise, en passant de designer ui-ux en freelance à stratégiste et designer de marque, et maintenant je développe aussi des offres de coaching pour les créateurices. Donc vraiment, rien n’a été linéaire, j’ai bien galéré, je me suis posé mille questions et j’ai testé mille méthodes avant de trouver la formule qui me convient à moi.
Donc si là tu galères un peu..lâche pas l’affaire ! (rires)
Ça paraît évident dis comme ça..mais souvent on passe trop vite sur cette question et ça peut faire perdre beaucoup de temps par la suite.Donc je te suggère de prendre un petit carnet ou d’ouvrir un document sur ton ordi et de réfléchir aux questions suivante :
→ Qu’est-ce qui compte le plus pour moi dans la vie, tant sur le plan personnel que professionnel ?
Cette question elle est importante parce qu’elle permet de mettre le doigt sur les vraies choses.
Par exemple, moi j’avais envie d’être à mon compte pour pouvoir travailler de n’importe où et notamment de pouvoir passer plusieurs mois par année au Québec et en France, parce que j’ai des amis et de la famille des deux côtés. La valeur première pour moi, c’était la liberté géographique et financière. C’est seulement ensuite que j’ai développé des raisons plus profondes.
Donc demandes-toi vraiment : pourquoi j’ai envie de lancer mon entreprise ? Qu’est-ce que ça va m’apporter ? À quoi j’aspire vraiment dans la vie, qu’est-ce qui me fait vraiment kiffer ?
On va prendre l’exemple d’une personne qui se lance en design graphique, mais ça peut très bien s’adapter à l’illustration, au copywriting, au développement web, à la broderie..bref, c’est des fondations stratégiques assez générales.
Donc, prenons notre designer graphique, disons qu’elle s’appelle Leïla, qu’elle a 28 ans, et qu’après 6 ans à bosser dans la communication pour des start ups, elle décide de se lancer à son compte en tant que graphiste freelance.
La première chose importante à faire, c’est de regarder un peu ce qui se passe sur ton marché. Ok tu veux être graphiste. Il ressemble à quoi le marché des graphistes actuellement ?Les entrepreneureuses dans le domaine sont où ? Sur quels réseaux sociaux ? Iels offrent quels types de services et à quels prix ? Peu importe le marché que tu choisis, pour te faire une place, il va falloir connaître un peu à côté de qui tu souhaites de faire une place.
Donc pour Leïla par exemple, ça va consister à aller sur Instagram et Linkedin, et de taper dans la barre de recherche “graphiste freelance”, “designer de marque”, “brand designer”.
Là, le but n’est pas de se comparer mais d’analyser et de connaître le marché. De voir comment les gens communiquent et de repérer un peu ce qui fonctionne ou pas, et qui sont les personnes qui “dominent” entre très gros guillemets le marché. Pas pour aller les écraser hein, mais pour savoir comment toi tu vas pouvoir te démarquer et apprendre à communiquer selon les codes de telle ou telle plateforme.
Ensuite, je te conseille de lister 3 personnes qui sont déjà assez “en place” on va dire, qui ont une audience sur le marché que tu vises, et qui vraisemblablement gagnent bien leur vie. Et tu listes les éléments suivant :
Ensuite, tu peux aussi aller sur Answerthepublic.com et taper quelques mots clé en rapport avec ton domaine pour voir quelles sont les requêtes Google les plus fréquentes.
Ça va te permettre de cerner un peu quelles sont les besoins du marché.
Déjà, si tu fais ces deux étapes sérieusement, tu pars une carte de route déjà assez claire du marché dans lequel tu t’engages.
Alors, petit disclaimer avant qu’on s’engage sur ce sujet : sur Instagram et dans les milieux du marketing et du coaching business, tu risques de voir ce sujet mangé à toutes les sauces. Tu liras sûrement qu’il faut absolument savoir ce que ta clientèle cible mange au petit déjeuner et ce qu’elle a été voir au cinéma la semaine dernière.
Perso, je trouve que cette façon d’aborder le sujet est contre-productive et hyper nébuleuse. Et quand je me suis lancé, j’ai mis longtemps à comprendre à quoi ça pouvait bien servir de répondre à toutes ces questions ! Genre..ça va me servir à quoi de savoir c’est quoi le dessert préféré de ma cliente idéale ?! Je vais pas aller faire ses courses…
Et même le fait de devoir “créer” un avatar de cliente idéale ça me paraissait fake et bizarre.
C’est uniquement quand j’ai lu le livre “This Is Marketing” ou “C’est ça le marketing” en français, de Seth Godin, que j’ai compris à quoi ça pouvait servir.
Du coup je te partage sa vision des choses, si ça peut t’éviter de perdre 5 mois à galérer au début comme moi, ça va me faire plaisir !
Donc, pour expliquer l’importance d’une audience cible, Seth Godin prend l’exemple de la piscine et de l’océan. Imagine que tu ai un message à faire passer au monde, genre “je suis la graphiste la plus cool de la planète” pour notre amie Leïla. Pour faire passer ce message et attirer l’attention de ton audience, tu dois utiliser de la poudre de teinture violette qu’on trouve dans les anti-vols. Si tu prends une cuillère à café de poudre violette, et que tu vas la jeter dans la piscine municipale du coin, un dimanche aprem en plein moi d’août, il se passe quoi ? Toute l’eau devient violette en trois quart de seconde; et la moitié de la ville est au courant. Peut-être même qu’une personne va filmer la scène et la poster sur les réseaux sociaux, et que tu feras le buzz de la semaine. On part de petit, pour un plus grand impact.
Maintenant, imagine que tu prennes cette même cuillère à café de poudre violette, mais que tu ailles la jeter au large de l’océan Atlantique. Il se passe quoi ? Ben par grand chose..déjà seulement une petite portion de l’eau va devenir violette, et à part deux trois poissons et peut-être quelques personnes qui pêchent sur un bateau..y a pas grand monde qui va recevoir le message. Ici, on part de très large, pour un impact minuscule.
Donc, l’idée ici c’est de déconstruire le préjugé qu’on a quand on se lance, qui est : “si je ne vois pas large je vais rater des opportunités”. C’est paradoxal, mais voir large c’est justement ce qui va te mettre des bâton dans les roues. Tu vas te retrouver sur Instagram dans un océan de graphistes et de designers, à essayer vainement de parler à tout le monde et personne à la fois.
Et si c’est ce que tu fais pour le moment, ne culpabilises pas hein, c’est aussi ce que j’ai fait pendant longtemps et c’est OK de passer par là. Mais vraiment, c’est beaucoup plus efficace de définir une audience cible plus petite, et de proposer des choses uniquement pour ces personnes-là. Tu vas attirer leur attention beaucoup plus facilement, et elles vont se passer le mot etc.
Du coup ! Ta mission à toi, si tu l’acceptes (rire), ça va être de définir quel type de personne tu veut aider et servir le plus. Une fois que tu as ça, tu auras tout le loisir d’aller étudier de plus près quels sont les besoins de cette audience-là, pour leur proposer du contenu et des services rien que pour elle.
Si cette perspective te semble trop floue, sache que tu peux aussi te positionner non pas en fonction d’une clientèle cible, mais d’un outils cible, d’une approche cible. Par exemple pour les graphistes, on voit certaines personnes se positionner en tant qu”éco-graphiste” ou dans le graphisme accessible et inclusif, etc.
Mais je te conseille vraiment de trouver un angle bien à toi, plus précis que juste “je suis graphiste”.
Crois-moi, je suis la première à détester tout ce qui est administratif, mais maintenant je pense que pour s’épanouir en business, il faut aussi être super carré sur le côté administratif.
Premièrement, ça te protège toi, ton travail et tes clients clientes, mais ça enlève aussi beaucoup de charge mentale.
Donc, la première chose à faire, c’est de déclarer ton entreprise à l’URSAFF, pour avoir un numéro de SIRET et commencer à facturer tes missions.
Il y a plusieurs régimes d’entreprise qui peuvent te convenir en fonction de ton métier et de tes objectifs. Certaines personnes vont préférer passer en société tout de suite par exemple, là ou d’autres vont commencer par la micro-entreprise.
Perso c’est ce que j’ai fait, je suis en micro-entreprise et je trouve que pour commencer, c’est super pratique. Les démarches sont hyper simples et ça ne coûte rien.
Ensuite, le compte bancaire. Tu vas peut-être lire qu’il est obligatoire d’avoir un compte bancaire professionnel. C’est faux. En entreprise individuelle, on a pas de capital social, et donc la loi ne nous impose pas de devoir créer un compte courant professionnel. Par contre, si tu dépasses 10 000 euros de chiffre d’affaire annuel pendant deux années consécutives, tu as l’obligation d’ouvrir un compte dédié. C’est pas un compte courant, mais simplement un compte annexe ouvert auprès de ta banque.
Perso, j’ai préféré ouvrir un compte professionnel chez une banque en ligne spécialisée pour les auto-entrepreneureuses, pour plusieurs raisons. Déjà, ça faisait un petit coup de boost à l’égo genre “j’ai un compte pro, je suis légitime, faut que j’assure maintenant”. On se motive comme on peut hein !
Mais surtout, en tant que personne pas trop douée avec la compte et l’administratif, c’est très sécurisant. Sur mon application bancaire, je peux générer devis, facture et suivre ma compta pour déclarer mes cotisations facilement ensuite. Perso, ça m’a enlevé beaucoup de charge mentale au début. À titre indicatif, moi je suis chez Shine, mais il y en a d’autres très bien aussi.
Et en parlant de devis et facture, on arrive à l’autre point central et important : encadrer tes futures missions et te protéger, toi et tes clients clientes.Quand on fait un métier créatif qui nous passionne, on peut avoir vite fait de se dire “nan mais c’est bon j’adore faire ça, pas besoin de contrat t’inquiète…”
Moi aussi je l’ai fait au début. Mais par pitié, ne fais pas comme moi. Je vois encore trop souvent des créateurices qui travaillent sans devis signé; sans contrat; et sans conditions générales de vente. Soit parce qu’iels ne savent simplement pas comment gérer tout ça, et c’est légitime hein, on ne nous apprend pas ça à l’école ! Soit parce qu’iels ont peur de faire fuir leurs clients clientes avec de la paperasse. C’était mon cas. Au début je me disais “Ok j’ai trop besoin de cette mission, je vais pas la saouler avec plus de paperasse, montrons-nous flexible et moderne !”
Sauf que non. Juste, non. (rires)
Pour chaque mission, il te faut idéalement : un devis signé et/ou un contrat signé. Au regard de la loi c’est pareil en micro-entreprise. Et surtout, il te faut des CGV, des conditions générales de vente. Ça, c’est un document très très long et très très chiant à faire, mais qui va te protéger à mort. C’est ce document qui va te protéger si un client ou une cliente tarde trop à te payer, ou ne te paye pas du tout d’ailleurs. Ou si pour des raisons externes, genre maladie, cas de force majeur, une des deux partie ne peut plus honorer le contrat.
Alors, faire des CGV c’est compliqué, mais non, tu n’as pas “besoin” d’engager un avocat ou une avocate pour le faire. Du moins pas quand tu te lances. Par contre, le faire seul-e va te demander un peu de temps. Parce qu’il ne s’agit pas d’aller copier-coller les CGV d’une autre personne qui les a mis sur son site hein.
La technique que je te conseille, et que moi j’ai fait au début, c’est d’aller demander à certaines personnes si elles peuvent te montrer un exemple de leur CGV, ou une partie. Quand c’est fait de façon honnête, il y a plein de freelance qui vont être heureux et heureuse de t’aider hein, on sait tous et toutes à quel point c’est galère. Ensuite, va faire des recherches sur les doits d’auteurs et sur le droit qui encadre ton domaine. Avec tout ça, tu auras de quoi créer tes propres CGV en fonction des services que tu proposeras.
Et si vraiment ça te bloque de faire tout ça seul-e, ce qui est totalement légitime hein, et bien je te conseille de te rapprocher d’une couveuse d’entreprise, ou “incubateur”, ou même de la BGE, qui est un réseau d’aide à la création d’entreprise.
Et si c’est pertinent pour ton domaine et tes services, tu peux aussi passer par une plateforme pour freelance comme Malt ou Crème de Crème, qui encadrent les missions au niveau légal. Donc pour commencer c’est hyper pratique.
Voilà, c’est clairement ça pourrait être un sujet entier d’épisode, mais avec ça tu as déjà des bonnes bases !
Petit rappel : au début, ce que tu vas créer sera probablement pas terrible, mais on s’en fout !
Il faut commencer, et le plus rapidement est le lieux. Trop souvent, je vois des gens attendre que leur site soit tout prêt, qu’iels aient atteint tel ou tel degrés de perfection avant de partager leur travail. Et c’est se mettre des bâton dans les roues !
Déjà, sache que niveau légitimité, il te suffit d’avoir 10% d’expertise ou de connaissance en plus que tes potentiels clients ou clientes pour être légitime de facturer des services ou des créations.
Si on revient chercher notre amie Leïla; que j’ai lâchement abandonnée à l’étape 3 d’ailleurs…(rires) Bien sûr que des grandes marques comme BHV ou les Galeries Lafayettes ne vont pas se tourner vers une graphiste débutante. Mais entre “personne” et BHV ou les Galeries, il y a une multitude de personnes qui pourraient bénéficier de tes services et qui en seraient hyper satisfaites !
Donc n’est pas peur de partager ce que tu fais, lances-toi ! Tu amélioreras après, comme tout le monde.
Donc la première chose à faire avant même de penser à faire ton site ou un compte Instagram, c’est de parler autours de toi de ce nouveau chapitre de ta vie. Parle à tes potes, à ta famille, à tes collègues et anciens collègues, aux gestionnaires des commerces que tu fréquentes souvent etc. Très souvent, nos premières missions, on les décroche avec le bouche à oreille.
Ensuite, si c’est pertinent dans ton domaine, va parler à des personnes plus “senior” de ton marché. Alors évidement, je ne suis pas en train de te dire d’aller les harceler de messages hein..mais tu peux par exemple leur envoyer un email ou un DM sur Instagram en mode : “Salut, j’adore ce que tu fais et je te suis depuis un moment, je me lance dans le domaine et c’est un peu le flou encore..est-ce qu’à tout hasard tu serais dispo pour un petit appel de 15mn histoire d’échanger ? Ça m’aiderait à comprendre un peu comment tout ça fonctionne.”
Attention à ne pas prendre la personne pour ton guide spirituel gratos hein..Mais si c’est fait avec respect pour le temps et le travail de la personne, ça passe souvent très bien. Moi ça m’est arrivé de faire des appels “conseils” de 15mn ou 30mn quand je sentais que la personne était cool et bien intentionnée.
Ensuite, montrer ton travail ! Ahah, le nerf de la guerre pour la plupart des créateurices.
Je me souviens qu’au début, j’angoissais de n’avoir quasi rien à montrer sur mon portfolio. Si c’est ton cas aussi, ouvre grand tes oreilles : si tu n’as pas encore de projets client, invente tes propres projets !
Les gens s’en fichent pour la plupart que ce projet sur ton portfolio soit pour des clients clientes ou soient “fictifs”. La plupart des personnes vont regarder le résultat. Si c’est intéressant et que ça leur plaît, c’est tout ce qui compte !
Si comme Leïla du débute en graphisme, tu peux montrer le processus de création de ton propre logo, ou inventer des projets ! Par exemple si tu vises à travailler avec des marques dans les milieux de la culture, et bien tu peux créer l’identité visuelle d’un musée ou d’un festival de musique.
Si tu fais des sites web, du montage vidéo, du motion design, de la broderie ou de l’illustration : même chose, invente un projet ou crées-toi un projet personnel qui va te permettre de t’entraîner, de te perfectionner et d’avoir des choses à montrer sur ton portfolio et sur les réseaux sociaux.
Mais n’attend pas que tout soit parfait pour commencer à montrer ton taf et des créations. Et si c’est pertinent pour ton domaine, commence à créer du contenu qui va aider ta clientèle cible, en donnant par exemple des conseils sur un blog, une chaîne YouTube, un podcast…
On est à l’ère du marketing du contenu, ça ne fonctionne plus de juste ouvrir une boutique et attendre que les gens te trouvent. Il faut donner d’abord, pour recevoir ensuite et attirer des clients clientes qui te feront confiance.
Voilà, c’est la fin de cet épisode, qui est assez dense hein, donc le but c’est pas de te mettre la pression et faire tout ça d’un coup avant de te lancer. Mais disons que ça va te donner une trame fiable pour débuter et comprendre un peu comment tout ça fonctionne.
Encore une fois, c’est pas non plus une méthode magique, ça va demander du travail et de la patience. Mais j’ai toute confiance que si tu t’es fixé un but, que tu as rêve, tu trouveras les méthodes qui te conviennent pour les réaliser !
Et n’oublie pas, il y a autant de chemins qu’il y a d’entrepreneureuses. Donc fais-toi confiance, fais à ta sauce, ne lâche rien si t’y crois fort, et ton moxie va se libérer tout seul au fil du temps !!
Si tu es arrivé-e jusqu’ici, c’est que le sujet devait t’intéresser un peu. Si ça t’a plus et que t’as trouvé utile, je t’invite à venir t’abonner au podcast sur ta plateforme préférée et si tu veux, tu peux aussi me laisser 5 étoiles et des commentaires, ça me fera vraiment chaud au coeur et ça aidera ce baby podcast à tomber dans les oreilles de plein d’autres personnes !
Si tu as des questions, ou envie de venir me parler d’un sujet abordé dans cet épisode; je t’invite à m’envoyer un message sur Instagram, tu me trouveras à @ameliegualandris ou tu peux m’écrire à hello@ameliegualandris.com
En attendant, je te souhaite une excellente semaine, pleine d’audace et de moxie !!
Bisous à lundi prochain (oui, on fait des bisous ici)